Arielle Beck, une très jeune pianiste au festival de Menton par Carlo Schreiber

01 Aout 2024
La jeune pianiste Arielle Beck, 15 ans, fait la une de la presse musicale.
Arielle Beck compte parmi “les plus belles pousses du piano nouveau” 
(Olivier Bellamy, Classica)
Admirable dans Chopin comme dans ses compositions scriabino-chostakovitchiennes, si sensible et si pleine d’autorité.   (Alain Lompech, Pianiste)
Elle vient de rejoindre l'agence artistique Jacques Thelen, aux côtés de Martha Argerich, Hélène Grimaud et de Khatia Buniatishvili.
Cet été elle est invitée au Festival de la Roque d'Anthéron et au Festival de Menton.
La saison prochaine, elle jouera notamment à Paris, Gstaad, Lucerne et Abu Dhabi.
Elle est admise à l’unanimité à 14 ans au Conservatoire national supérieur de Paris, dans la classe de Claire Désert. Elle bénéficie aussi des conseils de Stephen Kovacevich à Londres et de Momo Kodama à Paris.
La voie semble tracée...
Le public est toujours fasciné de découvrir un jeune talent avec des qualités techniques exceptionnelles.
C'est surtout en Russie qu'on avait la tendance de pousser dès leur plus jeune âge les musiciens dans la "cage aux lions" : Evgeny KIssin, Alexander Malofeev, Alexandra Dovgan, Elysey Misin…
Arielle Beck nous présente un merveilleux récital. 
Elle avait initialement prévu de commencer avec la sonate n° 31 de Haydn. Choix idéal pour sentir l'acoustique de la salle, la proximité du public, la lumière intense d'un après-midi d'été tout en rayonnant avec une sonate pleine d'émotion de contrastes et de fraîcheur.
Elle choisit de jouer plutôt les 3 Romances op.28 de Schumann.
C'est un saut périlleux. Les trois Romances sont un chant d'amour de Robert Schumann pour sa fiancée Clara. Un morceau d'une extrême poésie, idéalement Il faudrait avoir aimé et prendre le temps pour exprimer cet amour.
Arielle attaque la première romance et n'arrive pas à entraîner le public dans ce monde subtil et envoûtant. Chopin lui convient mieux et au fil des œuvres elle arrive à transporter le public dans son univers musical.
La Barcarolle de Chopin et celle de Fauré touchent l'auditoire et la sonate n°4 de Scriabine
respire le bonheur. En bis l'étude op.25, une des études les plus poétiques de Chopin  qu'elle interprète d'une façon magique.
Maurizio Pollini remporte le premier prix du Concours Chopin à Varsovie à l'âge de 18 ans.
Il se retire ensuite quelque temps de la scène pour parfaire son jeu et agrandir son répertoire, alors que Arthur Rubinstein membre du jury dit de lui "Il joue mieux qu’aucun d’entre nous".
François-René Duchable participe au Concours Reine Elisabeth à l'âge de 16 et entre dans le circuit d'une carrière musicale démesurée pour y mettre un terme décision au milieu d'un concerto...
Pourquoi ne pas laisser le temps au temps, donner l'occasion à Arielle de se développer, d'avoir plus de maturité et de construire une carrière solide, en évitant la pression 

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